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Guitareux
   

Guitare type Brassens

Pour ce qui est de la musique, je suis un illettré, un vrai : j'ai suivi enfant des cours dans une école de musique pendant trois ans, avec dictées musicales et tout le toutim (le prof joue des notes sur le piano et les élèves doivent reporter ce qui est entendu sur une portée). Mais, voilà, je ne sais plus lire une partition. Oh, je peux la déchiffrer en anônnant mais guère plus, l'effort est évident. Je suis un illettré.

Il faut dire qu'à l'époque, bêtise monumentale, il était hors de question d'apprendre un instrument avant de maîtriser le solfège. La notion de plaisir, seul capable de motiver le désir, devait être étrangère à ces prétendus pédagogues. Des leçons rébarbatives à ce point avaient de quoi dégoûter n'importe qui de la musique. Mes deux petits frères ont tenu le choc, pas moi. Ils ont ensuite bénéficié de cours de piano, pas moi. Ajoutons qu'ils travaillaient et étaient faciles, pas moi. (Ironie de l'histoire, malgré des années de piano, ils ne jouent plus alors que je n'ai jamais cessé de pratiquer mon instrument ...)

Et puis, dans ces années Dylan, j'ai croisé la guitare. Les types qui en jouaient et m'ont ensuite initié sont toujours mes amis, j'avais quatorze ans, c'est dire si l'histoire d'amour est épaisse et solide, avec l'une et avec les autres. Il faut avouer qu'adolescent, outre l'attirance que j'avais pour l'instrument et la musique qu'il était capable de produire, outre qu'il permettait de s'accompagner avec un encombrement réduit comparé au piano - petit, j'avais fait du chant choral, j'en ai conservé le goût des harmonies et des arrangements de voix -, j'ai vite compris les avantages annexes non négligeables qu'on pouvait tirer d'une guitare et de sa maîtrise ...


Avec mon fils Max quand je lui ai offert
une Fender made in USA pour fêter son bachot

J'ai acheté ma première guitare en vidant mon livret A, 165 francs, chez Maurice Vichard - requiescat in pace -, accordeur, marchand de pianos et autres instruments de musique, organiste de la basilique Saint Maurice à Epinal, prof de mes deux frères et ami de mes parents. C'était une guitare classique montée avec des cordes aciers, de type Brassens. Je l'ai hélas perdue, elle n'a pas résisté au mouvement étudiant de 1980 en lutte contre la réforme Saunier-Séïté, avortée. Il y en a eu bien d'autres, à douze cordes, électrique, basse ... Elles trônent chez moi.


Trio avec mes deux aînés, Max et Benjie

Une des grandes satisfactions du papa que je suis est d'être parvenu à transmettre le virus à mes deux fils aînés, Maxime et Benjamin. Maxime a largement dépassé son père en technique et en qualité de jeu. Pour Benjamin, la guitare est son second instrument, il est d'abord batteur - mais il s'est mis depuis avec succès au ukulele, un autre virus dont je suis responsable !

Les dieux fassent que les trois petits suivent les deux grands ...


Sacha et sa guitare

 

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